Cuisiner en mode minimaliste

Cet article va parler de minimalisme alimentaire. Je tiens cependant à préciser qu’il ne s’agit pas d’un régime. De plus, je ne suis pas nutritionniste, ni médecin donc je n’ai pas vocation à vous donner des informations médicales.

Je vais plutôt vous donner des informations pleines de bon sens que nos grands- parents avaient mis en pratique et que notre génération a perdu de vue, dans notre course quotidienne.

Ce savoir ancestral est transmis de génération en génération dans n’importe quelle ethnie du monde.

Plus qu’un savoir, la cuisine est un langage qui identifie les traditions culturelles de chaque pays.

Cuisine minimaliste

On se souvient tous des bons repas que nous faisait notre grand-mère. Des secrets culinaires familiaux transmis de mère en fille, qui n’ont rien à envier à Cyril Lignac.

Il y avait un équilibre presque inné, une charte (on finit son assiette) avec laquelle on a grandit.

La surconsommation, le gâchis alimentaire et les plats cuisinés n’existaient pas. Nos grands-parents avaient connu la guerre, les privations, ils avaient donc un grand respect pour la nourriture qu’ils savaient si précieuse.

Notre génération ne connait que l’abondance et le fast food.

Certains enfants ne savent même pas que l’œuf sort du cul de la poule !

le minimalisme et la consommation dans votre cuisine

  • Des produits frais et de saison

Le premier point est de mettre l’accent sur la fraîcheur des produits et aussi leurs provenances. Il n’est pas forcément possible financièrement pour tout le monde de consommer bio.

Mais il est possible de se faire pousser un petit potager dans son jardin, ou sur son balcon. Faire pousser ses propres légumes bio sur son balcon est une nouvelle tendance. Vous trouverez facilement des kits (sur internet ou en magasin) pour réaliser votre mini potager.

Pour la viande, je me permets de vous rappeler qu’il n’est pas nécessaire d’en manger pour être en bonne santé. Mais si vous aimez cela, je vous conseille cependant de ne pas en abuser, en manger 2 fois par semaine est nettement suffisant.

 La promotion du supermarché n’est pas un gage de qualité. Favorisez les petits commerces (boucherie, charcuterie) ou mieux, faites un partenariat avec un agriculteur bio. Vous pouvez dans ce dernier cas, proposer à des amis ou voisins d’acheter avec vous en gros.

 Manger de saison est important, les tomates et les salades ne devraient pas se trouver en rayon des supermarchés toute l’année. Achetez des framboises en décembre et vous pouvez être sûr qu’elles ne sont pas bio. Vous ferez de nombreuses économies en mangeant local et de saison, et la planète vous dira merci …

  • Minimaliser la transformation de vos aliments

Aujourd’hui, on nous dit qu’il faut manger des yaourts, boire des smoothies .

Mais à quoi servent nos quenottes ?

Mâcher des aliments est pourtant bien plus sain et nutritif pour notre corps.

Les fruits et légumes crus conservent plus de 70% de leurs vitamines. Réduit en jus ou en compote, vous ne profiterez que de 20% de leurs bienfaits.

De nombreuses recherches menées depuis les années 1940 par le professeur Pottenger ainsi que l’Institut Linus Pauling de Californie, ont prouvé que l’alimentation crue pouvait prévenir de certains cancers.

L’OMS et la FAO après 5 ans d’études ont révélés les conséquences catastrophiques de la nourriture industrielle sur notre organisme.

Bien entendu, quand je vous parle d’alimentation crue, je parle d’une alimentation végétale. Je vous déconseille de consommer de la viande ou du poisson cru. En effet , le poisson et la viande crus sont porteurs de “salmonelles” pouvant provoquer une véritable intoxication alimentaire et de désastreux problèmes dans votre estomac. On préconise de toujours congeler la viande et le poisson avant de les manger crus.

Enfin, mastiquer permet une meilleure digestion des aliments.

Le minimalisme passe aussi par le fait de se simplifier la tâche tout en conservant les nutriments essentiels.

Des bâtonnets de légumes pour l’apéritif, trempés dans un houmous onctueux, facile et rapide est bien meilleur qu’un bol de chips !

l'apéritif minimaliste et sain

  • Les bonnes soupes de mémé Monique

Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai jamais oublié les bonnes soupes de ma grand-mère. Tellement onctueuses et goûteuses avec ses légumes du jardin, si bien que je ne me faisais pas prier pour finir mon assiette.

« Manges ta soupe »

Les soupe de ma grand-mère Monique

Chaque dîner commençait toujours pas une soupe. En y réfléchissant, c’est tout à fait sain et diététique. L’eau nous apporte l’hydratation nécessaire, et les légumes, les vitamines recommandées au bon fonctionnement de notre organisme.

A l’époque, nul besoin de publicité pour nous faire manger 5 fruits et légumes par jour .

Commencer son repas par un bol de soupe permet d’arriver plus rapidement à satiété et évite donc de reprendre 3 fois du dessert. Bande de gloutons !

Ne serait-ce pas le régime idéal ?

De plus, tout le monde sait que ça rend grand et fort, c’est mémé Monique qui me la dit ! !

Froide en été, chaude et gourmande en hiver. Les soupes se déclinent pour tous les goûts avec des produits de saisons !

On trouve d’ailleurs de plus en plus de bars à soupe dans les grandes villes.

La soupe deviendrait-elle tendance ?

les soupes de grand-mère

Bien sûr, quand je vous parle de manger de la soupe, je vous supplie de la faire vous-même.

Quelques légumes coupés en morceau à faire revenir avec de l’huile d’olive

Verser 1l d’eau et laisser mijoter

Réduire au mixeur et hop , la bonne souplette est fin prête !

Mais évitez de les acheter en brique toute prête en supermarché, car en toute honnêteté, il n’y a rien de pire.

De nombreuses enquêtes d’association de consommateur, ont prouvé que ces soupes sont enrichies en sel, mais aussi en amidon modifié de maïs ou de blé, du glutamate monosodique ; ou même du sucre. Tout cela pour donner plus de goût et de texture.

Le problème, c’est que le glutamate pour ne citer que lui,  n’est pas très bon. Des analyses ont même révélées qu’il modifie l’indice glycémique.

Tous ces ingrédients nuisent aux qualités nutritionnelles de votre soupe, et bon ….

Ça ne vaut pas la bonne soupe de mémé Monique.

Alors à vos casseroles messieurs, dames…

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  • Doucement sur le sucre

Les Français consomment entre 25 et 35 kilos de sucre par an. Ces données comprennent seulement  le sucre que nous achetons pour notre cuisine personnelle. Mais elles ne parlent pas de tous les sucres ajoutés dans les produits industriels. De la bouteille de soft-drink en passant par les céréales, les biscuits, chips et même la charcuterie. Le sucre est partout, même dans les produits salés. En Angleterre, une enquête a montré que les barquettes de poulet à l’Asiatique étaient composées de 50g de sucre dans chaque portion.

D’après l’OMS, on consommerait, sans le savoir, environ 100g de sucre ajouté par jour.

C’est votre dentiste qui va faire fortune !!

Toute cette consommation excessive de sucre apporte bien entendu, son lot de maladie, diabète, obésité, cirrhose …

Le sucre est une vraie addiction, mais il est possible de la contrôler, avec un peu de volonté et de nouvelles habitudes.

Quelques astuces très facile:

  • Commencez déjà par ne plus sucrer votre café ou votre thé. Vous retrouverez ainsi son véritable goût
  • Dans vos pâtisseries faite-maison réduisez le sucre et remplacez-le par de la cannelle ou du gingembre par exemple
  • Préférez le sucre roux ou le stévia, au sucre blanc raffiné.
  • Enfin, évitez au maximum les softs-drinks et plats industriels, on le sait… il en va de votre santé.
 
  • Passez-moi le sel

L’abus de sel est aussi mauvais que l’abus de sucre. Comme pour le sucre, le sel est présent dans tous les plats industriels. Il bouche vos artères et entraîne des maladies cardio-vasculaires. Tout cela n’est pas un scoop. Mais une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Pour ne pas répéter ce que tout le monde sait déjà,  je préfère vous proposer des solutions alternatives au sel :

  • Les épices, poivres, cumins, curcumas, vous pouvez en user et en abuser. On ne vante plus les mérites de ces formidables épices aux pouvoirs anti-cancers

les epices c'est bon pour la santé

  • Le gomasio, il s’agit d’un condiment japonais fait à base de sel marin et de sésame grillé

Je vois que vous avez déjà l’eau à la bouche !!!

  • Sauce soja riche en sodium, il ne faut pas en abuser. Mais elle possède de nombreux acides gras essentiels
  • Sel de céleri, idéal dans un jus de tomate et apportera un goût incomparable à vos sauces bolognaises
  • Et bien d’autres …

Voilà déjà de quoi agrémenter vos plats, et n’oubliez pas de goûter votre assiette avant d’attraper la salière.

 

  • Les aliments oubliés

La variété de notre alimentation est la clé de notre santé. Les légumes ne se résument pas à la PDT, carotte, poireau, courgette.

Il y a plein de légumes anciens, oubliés qui sont tellement nutritifs : Artichaut, topinambour, rutabaga, fève, chourave, blette, betterave… N’oublions pas toute la gamme des cucurbitacées.

Les aliments de qualité à ne pas oublier

Chaque saison propose une multitude de produits différents. Certains comme le rutabaga sont boudés, car il rappelle à nos grands-parents les restrictions pendant la guerre. Mais ces légumes de parts leurs propriétés ont sauvés beaucoup de vie durant les épisodes de famines. Pourquoi ne pas leur redonner leurs lettres de noblesse ?

La cuisine est un art, le chef et l’artiste ne font qu’un.

Mélanger les saveurs d’hier avec les épices d’aujourd’hui pour en faire la nourriture de demain !

Une fois votre chef-d’œuvre fini, n’oubliez pas de le partager sur les réseaux sociaux.

 

  • Prendre le temps

Le repas devrait durer en moyenne 30 minutes. Or, de nos jours, en 10 minutes top chrono, l’assiette est avalée et le dessert mangé à la va-vite debout devant le frigo.

Toujours pressé comme des citrons, on ne prend plus le temps pour quoi que ce soit.

Prendre son temps est un luxe que l’on peut s’offrir, pourtant de plus en plus de gens souffrent de problèmes de digestion. Mais quelles en sont les causes ?

En voici quelques-unes :

  • Le stress bien évidemment
  • Manger vite, ou plutôt avaler. Car on ne prend plus le temps de manger, déguster, mastiquer. On avale un sandwich sur le pouce tout en envoyant des emails ou en regardant la télévision

Non seulement cette « pause repas » n’en est pas une, car notre cerveau est toujours « connecté » et donc occupé à tout, sauf faire une véritable pause.

Avaler un sandwich en 2 minutes, ne nous nourrit pas correctement. En effet, notre cerveau n’a pas assimilé l’information comme quoi nous étions en train de nous nourrir. Donc une fois l’aliment tombé dans notre estomac notre organisme va devoir mettre un temps fou à comprendre qu’il est temps de commencer la digestion.

Non mastiqué correctement, l’aliment sera plus long à digérer d’où le « coup de barre d’après manger ».

Donc souvent pour éviter ce « coup de barre », les personnes trop pressées, préféreront sauter un repas.

Voilà comment commence les troubles alimentaires.

Manger ne doit pas devenir une corvée

mangez des légumes

Dans chaque pays du monde, manger est un rituel qui doit nous permettre de faire une pause dans notre vie quotidienne, c’est pour cela qu’on l’appelle “la pause déjeuner”. Prendre le temps de manger, de recharger nos batteries nous aidera à être plus productif ou plus créatif par la suite.

La cuisine est aussi un jeu , laissez votre créativité s’inviter au repas et prenez plaisir à tester, goûter, découvrir de nouveau goûts.

Le minimalisme alimentaire ne consiste pas à manger tout le temps la même chose mais simplifier le temps passé en cuisine et manger des aliments brut ou peu transformés. Leurs nutriments et vitamines si cher à notre santé ne se trouve pas dans le sel, le sucre ou la sauce ajoutés mais dans le produit d’origine .

Passez à la pratique et désencombrez votre maison

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Après plus de 8 ans d’étude et de pratique du désencombrement, j’ai décidé de réunir toutes mes connaissances dans un guide complet.

Au programme :

– Une méthode pour t’aider à désencombrer logiquement et efficacement

– Tu découvriras quels sont les incontournables à posséder dans ta cuisine et ta garde-robe

– Lance-toi grâce à des exercices pratique, des tutos et des recettes pour mettre du fun dans ton désencombrement (idéal pour motiver tes enfants !)

– Je te donnerai les clés pour faire face aux difficultés et éviter la rechute. Car personne n’est infaillible et que l’important est de se fixer des objectifs !

 – Et pleins d’autres choses encore…

 Il n’y a pas de changement sans action !

Cet article a 9 commentaires

  1. fanny

    complètement d’accord, apéro batonnets de légumes avec sauce yaourt ails et fines herbes fait maison, en 10min. La soupe de légumes hivernales en 30min, pensez aux bouillons: des herbes, différents choux, des épices……Aprés je trouve plus facile de varier les plaisirs en été mais c’est parce que j’adore les légumes du soleil, je salive déjà a l’approche des futur ratatouille!!!!

  2. linette

    Voila plus de 30ans (Ouille, ça me situe !) que je n’achète plus de biscuit apéro, juste petits morceaux de légumes dans sauce au fromage blanc. Avant ma petite fille raffolait de mon potage aujourd’hui ado elle achète des briques ! Je souhaite qu’elle retrouve le goût vrai des aliments. Plus de 10ans sans charcuterie la dernière fois que j’ai mangé une rondelle de saucisson c’était abominablement salé. Il faut juste un peu de bon sens et d’organisation pour faire des repas “normaux” sans additifs. Gardons le cap et de cédons pas au matraquage des industriels de l’agro-alimentaire.

    1. Lucile

      Bonjour Linette,
      Merci pour ton témoignage.
      Ohhh ! Comme je donnerai cher pour retrouver le gout des bonnes soupes de ma grand-mère !
      Les noix et les amandes sont aussi très bonnes à l’apéro. Mon père à de grands amandiers et noyers dans le jardin, quand les écureuils veulent bien nous en laisser…
      Les gens, ne s’imaginent pas les économies que l’on peut faire rien qu’en consommant les produits de nos jardins ou des forêts environnantes. Je repense encore aux marrons grillés presque oubliés de nos menus d’hiver.
      Cela fait un peu plus d’un an que j’ai arrêté la viande. La cause animale me touche, mais c’est surtout la manière dont l’industrie alimentaire produit la viande qui me dégoûte (hormone, gaver aux OGM…). Ne nous laissons pas embobiner par leurs spots publicitaires!
      Chère Linette, une étude que j’ai lu il y a déjà un moment, disait que les goûts des gens changent tous les 5 ans. Je suis sûr que ta petite fille reviendra bientôt te supplier de lui donner tes meilleures recettes.

      Cordialement
      Lucile

      1. cilou

        encore faut il avoir le luxe d’un jardin….

  3. Ludmila

    Au début j’ai cru que le minimalisme alimentaire c’était de manger tout le temps pareil, du coup ton article me rassure et c’est vrai qu’il faut vraiment faire attention au sucre et au sel. Je dis souvent à mon mari de ne pas salé sans gouter mais c’est un vrai réflexe chez lui.

    Le Gomasio a l’air super tentant en tout cas…
    Moi qui pensait que les smoothies c’était super bon pour la santé.

    Mais c’est vrai que les soupes c’est minimaliste car y a tout dedans et c’est facile et super bon pour la santé.

    Pour répondre à tes questions :
    1) C’est les blettes.
    2) Etant d’origine russe ma grande mère faisait un super Bortsch (soupe de betterave)
    3) Pielmeni spécialité russe aussi.

    Merci pour ton article et j’adore ton site
    Ludmila

    1. Lucile

      Bonjour Ludmila,

      Merci pour ton commentaire.

      Ces spécialités Russe me donne l’eau à la bouche !!

      A bientôt
      Lucile

  4. Marie-Anne CANTIN

    tout est dit ! super ton article Lucile !
    C’est vrai que en travaillant avec 4 gamins et un mari très souvent en déplacement lointain donc longtemps j’ai cédé aux sirènes du tout fait ! etj ‘ai eu lun choc le jour ou mon dernier à ouvert de grand yeux en me voyant faire de la puré avec des patates au lieu d’un sachet ! même si la moussline était bonne ! la honte !
    Je tâche de faire attention maintenant ! et je fais la guerre à mon mari qui aurait tendance à acheter du tout fait au lieu de cuisiner ! J’ai un petit fils de 4 ans dont la maman diététicienne et il sait éplucher les légumes et connait beaucoup de noms de légumes ! il nous a épaté l’an dernier en vacances en faisant l’inventaire du rayon légumes du magasin du coin !
    ET sinon dans ton article sur la soupe je me permets – sois pas fâchée hein !- de te signaler une petite erreur :
    on dit à satiété (se prononce s’assiéter mais ne s’écrit pas pareil ! ne me demande pas pourquoi !) pour dire qu’on n’a plus faim ! sans rancune ? bisous et merci !

    1. Lucile

      Bonjour Marie-Anne,

      Merci pour la rectification, je vais corriger ^^
      C’est vrai que avec 4 enfants plus un travail, cuisiner équilibré relève souvent du parcours du combattant.
      C’est d’ailleurs pour cela que je conseille toujours de faire à mangé en grande quantité pour pouvoir avoir des restes pour la semaine.
      Les mauvaises habitudes sont tenaces et rien ne sert de chercher la perfection, l’important est de se créer de nouvelles bonnes habitudes et d’avancer sereinement.
      Au plaisir

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