Vous avez sauté le pas vers le minimalisme, et voilà une quinzaine de jours que vous êtes dans l’étape du désencombrement. Vous avez vidé les placards de votre sellier, vous avez trié les cosmétiques de votre salle de bain et vous vous êtes débarrassé de vos paires de chaussures inutiles…
Mais vous êtes frustré… pour ne pas dire en colère, vous ne vous sentez pas soutenu !
Pourquoi ? Car Monsieur* ne vous aide pas… et puis, vous l’avez surpris en train de récupérer les vieux bibelots de belle maman que vous aviez jeté.
C’est décourageant, vous n’arrêtez pas une minute, et lui ne lève même pas le petit doigt pour vous aider.
Cela fait quatre fois que vous lui* demandez de trier le garage, sans compter sa collection de minéraux que vous ne pouvez plus voir en peinture !!
(* désolé les garçons, j’ai dû faire le choix de la majorité. Mais je sais que dans la TEAM les messieurs sont nombreux, alors je vous demande, pour cette fois, de faire l’effort de remplacer IL en ELLE, au besoin, dans votre tête, merci beaucoup)
Le minimalisme ce n’est clairement pas son truc mais vous comptez bien le faire changer d’avis.
Certaines personnes ont besoin de s’entourer de souvenirs. Une étude Britannique a montré que les personnes qui avaient manqué d’attention durant leur enfance, ou qui avaient vécu dans la misère, avaient tendance à vouloir tout conserver.
Nous ne sommes pas tous égaux face à notre attachement aux objets
Beaucoup d’enfants de parents divorcés, qui ont vu leur maison d’enfance ainsi que leurs souvenirs être vendus ont, eux aussi, cette tendance à s’accrocher aux objets comme à une bouée de sauvetage.
C’est pour cela qu’il faut relativiser.
Conserver des choses qui semblent, pour vous, inutiles est parfois une question d’équilibre, une manière de rassurer votre conjoint. Ces choses ne sont donc pas inutiles, si elles sont importantes pour la personne avec laquelle vous vivez.
Alors, certes, quand on est une adepte du minimalisme en phase de désencombrement et que son conjoint récupère tout ce que vous jetez, il y a de quoi péter une durite.
Oui mais voilà, vous vivez à deux (voire plus) sous ce toit et les décisions doivent être prise en accord avec tout le monde sinon ça va finir en lancé de purée !
Comment faire pour que votre conjoint consente à faire des efforts, voire plus, qu’il adhère à votre style de vie ?
Un indice ? Communication et patience sont les maîtres mots.
- Mettez-vous à sa place
Habitué à son environnement, votre conjoint se sent rassuré, dans sa zone de confort, entouré de tous ses bibelots. Ces souvenirs on pour fonction de le mettre à l’aise, de lui rappeler qui il est vraiment et d’où il vient.
Or, votre désencombrement et votre attrait pour un espace épuré vient totalement troubler ses repères, il ne comprend pas ce qu’il vous arrive.
Il voit sa femme, qui un jour, décide de tout vider, de jeter vos souvenirs communs.
Monsieur risque de prendre peur et de se demander si vous n’allez pas vous débarrasser de lui.
Il s’est rendu compte que tout ce remue-ménage vous tenait à coeur mais il se sent perdus. Donc pour éviter un conflit potentiel, il préfère ignorer votre activité, ou se contenter de faire le minimum.
Dans un premier temps, il est primordial de prendre le temps de lui expliquer calmement votre démarche dans les moindres détails, sans chercher à le convaincre absolument.
Le plus sage est encore d’aborder le minimalisme, et le désencombrement, de façon croissante.
Rassurez-le en lui disant que se séparer de certains objets n’effacera jamais les magnifiques moments que vous avez vécus ensemble. Prenez le temps de lui dire ce que chaque relique vous rappelle, ainsi vous le rassurerez sur le fait que vous n’avez pas oublié, et que vous partagez toujours les mêmes souvenirs.
Prenez le temps de répondre à toutes ses questions.
Et surtout n’oubliez pas que votre espace de vie est aussi le sien.
- Ne le brusquez pas
Ce n’est parce que vous avez fait votre “coming-out” et que vous êtes en plein dans l’étape du désencombrement, que votre moitié doit obligatoirement faire aussi le sien.
Imaginez qu’il se passionne d’un coup pour le tuning et qu’il vous oblige à passer vos weekends à customiser des voitures et à aller à tous les concours de la région, vous ne seriez sans doute pas d’accord.
De plus, on sait comment les hommes* fonctionnent non ?
Plus vous allez le brusquer, et plus il va se braquer, c’est une question d’ego mais soyons honnête, personne n’aime qu’on lui force la main pour faire quelque chose qui lui est inconnu.
Alors occupez-vous en premier de vos affaires, et laissez-le venir à vous, et s’interroger sur le bien-fondé de votre activité.
Comme un enfant qui reproduit l’exemple de ses parents par mimétisme, votre conjoint finira par comprendre votre attrait pour le minimalisme.
Il se rendra compte de l’intérêt du désencombrement, que « ce n’est pas si contraignant », alors il commencera à avancer de son côté.
Patience est mère de toutes les vertus.
- Chacun s’occupe de ses affaires
Vous décidez de vider votre dressing, soit, mais ne vous occupez que de vos affaires.
Comme je vous l’ai expliqué un peu plus haut, commencez par vos affaires. C’est la même chose pour les enfants (mise à part le tri des vêtements pour les tout petits).
On sensibilise, on propose MAIS on ne force pas
Ne jetez pas les affaires de votre conjoint sans son consentement sinon il vous en voudra, et il aura bien raison.
Si Monsieur a vraiment trop d’affaires, ou de collections que vous ne supportez plus d’avoir sous le nez, alors parlez-lui-en.
Dans votre garde-robe, séparez bien vos vêtements des siens, peut-être que quand il verra qu’il a trois fois plus de fringue que vous, il se dira qu’un peu de tri ne peut pas faire de mal.
Si vous vous sentez étouffé par sa collection de minéraux, jeux vidéo, figurine Stars Wars … une solution peut facilement être mise en place.
Vous pouvez convenir tous les deux, de lui réserver une pièce (bureau, sous-sol, grenier) rien que pour lui.
Une fois l’endroit trouvé, faites déménager tout son joyeux bazar dans cette pièce.
Mieux encore, faites un marché : Promettez-lui que cette pièce sera son coin a lui et que vous n’y toucherez pas… jurez la croix sur le cœur que vous n’y ferez même pas le ménage. Mais en contrepartie, il vous laissera faire votre tri dans le reste des parties communes.
Deal !!
- Posez-vous les bonnes questions
Dès que vous lui proposer de l’aider à se débarrasser de certaines reliques comme, ce vieux vélo, cette veste en cuir qui moisit dans le garage… il vous répond d’un air catégorique voire agressif « je t’interdis d’y toucher ».
Alors, vous vous demandez : « mais pourquoi se braque-t-il à ce point ? Ce ne sont que des vieilleries sans importance ! »
Sans importance pour vous, mais force est de constater que ces vieilleries ont de l’importance pour lui.
Demandez-vous plutôt :
Pourquoi a-t-il besoin de conserver tout cela ?
Quels sont les objets auxquels il tient le plus et pourquoi ?
Il est important d’instaurer un dialogue sans jugement
Demandez-lui de vous raconter l’histoire de cette vieille soupière, de ce T-shirt troué, de ces bottines en sky qu’il ne met jamais et auxquelles il tient tant.
Cette discussion permettra de déverrouiller le conflit et vous aidera à éclairer votre lanterne.
Peut-être qu’il vous dira que cette vieille soupière était à la table des Noël de son enfance. Il est certain que ce vieux T-shirt troué lui rappel l’un des meilleurs concerts de sa folle jeunesse.
Et ces vieilles bottines, ne vous rappellen-elles rien ? Il les avait au pied lors de votre premier rendez-vous !
Pour lui, leurs seules présences lui rappel ce merveilleux souvenir, alors que pour vous c’est plutôt la date, qui est gravée dans votre mémoire.
Oui, la date de votre premier rendez-vous dont lui ne se souvient jamais !!
Chacun a sa façon d’interpréter son subconscient, mais dans le fond, le sentiment reste le même, et c’est lui qui détermine la joie que vous évoque ce souvenir…
- Faites-lui découvrir petit à petit votre vision des choses
S’il n’est pas sensible à ce que VOUS lui dites, alors peut-être qu’il sera séduit par des films ou des documentaires sur l’hyper-consommation ou la décroissance.
Voici une petite liste de films et documentaires qui prônent un appel à la déconsommation, une stigmatisation de la société et comment les publicités nous manipulent.
- « No impact man »
- « 99 franc »
- « Notre pain quotidien »
- « Trash »
- « Fight club »
- « God bless America »
Cette liste n’est pas exhaustive et je vous invite à me donner vos meilleures références dans les commentaires.
Vous trouverez sur YouTube des documentaires anti-gaspillage ou d’autres sur la mal-bouffe.
Il suffit de fouiller un peu sur le web.
S’il adore bouquiner alors trouvez des références de livre sur le minimalisme.
Une fois que votre conjoint aura vue cela, demandez-lui ce qu’il en pense, n’imposez pas votre point de vue, ne faites pas de prosélytisme, sinon il se braquera.
Le mieux est encore de l’encourager et de l’amener à changer d’avis tout en pensant que cela vient de lui.
La vie de couple est un savant mélange d’écoute, de communication et de concessions. Si votre conjoint accepte de jeter, changer ou modifier certaines choses dans sa façon de vivre, attendez-vous à ce qu’il vous demande un jour de le soutenir sur d’autres projets.
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- Soyez bienveillant(e)
S’il n’est pas prêt, il n’y a aucune obligation.
Mettez les choses qui vous dérange dans un carton, écrivez bien dessus ce qui s’y trouve.
Dites-lui, « j’ai mis tes vieilles affaires dans ce carton, je le pose dans ton bureau près de ta collection de minéraux comme ça tu l’auras tout près de toi ».
La bienveillance est la seule manière de le rassurer.
Peut-être que le fait de voir toutes ce bric-à-brac sous ses yeux dans sa pièce lui fera prendre conscience par lui-même qu’un peu de tri ne fera pas de mal.
Chacun son rythme, soyez patiente…
Un matin, comme par magie vous allez le surprendre à jeter ses vieux t-shirt troués, encouragez-le et félicitez-le (les hommes aiment qu’on les félicite).
Mais attention n’en profitez pas pour lui en imposer trop d’un coup !
« Ah ba enfin, tu as jeté tes vieux t-shirt !! Tu vas pouvoir t’attaquer au garage maintenant car je n’ai pas que ça à faire… »
Aie… mauvaise réponse.
« Super, mon chéri a enfin dit adieu à ces vieux T-shirt, c’est génial, je te félicite. Dis voir mon amour, tu ne penses pas que tu pourrais regarder un peu quelles chaussures tu ne veux pas garder. J’emmène un sac chez Emmaüs cette après-midi, comme ça, je ferai d’une pierre deux coups !! »
Oui … bonne réponse !!!
« Tout vient à point à qui sait attendre ».
Changer son style de vie quand on vit en couple est une décision qui doit se prendre à deux . Votre enthousiasme et le fait que vous soyez convaincu du bien fondé de votre décision, ne dois pas se transformer en une source de pression mais plutôt comme un tremplin constructif et entraînant . Certaines personnes accepteront plus facilement et plus rapidement que d’autres le désencombrement. Vous connaissez mieux que quiconque votre moitié.
Gardez bien à l’esprit que :
Ce qui est essentiel pour vous ne l’ai pas forcément pour lui
C’est pourquoi la communication est primordiale pour ne pas créer de conflit.
Enfin, nous savons tous que la vie de couple est fondée sur le fait de faire des concessions pour créer une harmonie. Alors soyez prêt(e), un jour, à lui rendre la pareille.
A vous de jouer !
Passez à la pratique et désencombrez votre maison
Après plus de 8 ans d’étude et de pratique du désencombrement, j’ai décidé de réunir toutes mes connaissances dans un guide complet.
Au programme :
– Une méthode pour t’aider à désencombrer logiquement et efficacement
– Tu découvriras quels sont les incontournables à posséder dans ta cuisine et ta garde-robe
– Lance-toi grâce à des exercices pratique, des tutos et des recettes pour mettre du fun dans ton désencombrement (idéal pour motiver tes enfants !)
– Je te donnerai les clés pour faire face aux difficultés et éviter la rechute. Car personne n’est infaillible et que l’important est de se fixer des objectifs !
– Et pleins d’autres choses encore…
Ah le minimalisme!
Pour ma part je suis en phase trie pour garder “ce dont j’ai besoin” et ce qui me tient vraiment à cœur; pour mon conjoint c’est une autre affaire…
Lorsque je lui propose de jeter, de donner ce qui ne sert pas (à part encombrer sérieusement) la réponse est souvent: “non mais laisse, ça peut toujours servir un jour”…c’est cela oui…”un jour” mais quand???
pas toujours simple dans ce cas de tourner les choses de la bonne manière et parfois c’est l’agacement qui fait face surtout quand en plus d’être déjà bien encombré il récupère encore!
Mais bon petit à petit il y a des petits miracles comme tu le décris si bien et là c’est la fête! “Oui super il accepte de jeter les chaussettes trouées qu’il garde en masse depuis deux ans!”…j’exagère mais on en est pas loin. Mais bon des efforts sont fait et ça c’est chouette
Je pense toutefois que le minimalisme n’est pas chose aisée mais comme dit le proverbe “tout vient à point à qui sait attendre” et pour ma part j’ai trouvée une alternative que mon cher et tendre m’autorise: la brocante!! 🙂
Salut Charline,
Merci pour ton commentaire.
Hey oui, pas toujours simple de désencombrer sa maison avec quelqu’un qui veut tout garder.
Comme je répète a certaines personnes de mon entourage qui, comme ton conjoint on la manie du « au cas où, ça peut toujours servir » je leur répète « avec des au cas où on peut remplir des greniers et des garages ».
La brocante est une solution idéale, si vous y allez pour vendre et non pas pour en ramener 2 fois plus. Je connais le piège, tu y va pour vendre 3 trucs et tu rentres avec le double. Mais j’aime son ambiance « chasse au trésors » ou l’on peut parfois trouver de véritable pépite.
L’important pour convaincre Mr est revenir à la charge de temps en temps et si ses chaussettes sont trop trouées , je les jettes sans lui dire … ce ne sont que des chaussettes …
oh pire des cas, on accuse la machine à laver de les avoir encore mangées …
A bientôt
Lucile
Bonjour Lucile,
Article très intéressant qui tombe à pic!
Lancée depuis peu dans une démarche plus minimaliste, je me suis mise à trier tout… mais vraiment tout! Livres, garde robe, chaussures, linge de maison, ustensiles de cuisine, produits d’hygiène, souvenirs de voyage, affaires de sport, bref la totalité de ce que je possède… et bien que je sache déjà que mon conjoint n’est pas vraiment en accord avec moi sur ce point, je constate qu’il a des réactions auxquelles je ne m’attendais pas vraiment.
Il a presque mal comme si c’était ses affaires dont je me débarrassais. A chaque fois que je me débarrasse d’une affaire, un vêtement, il me dit “oh non, pas celui là, je l’aimais bien!” “oh non, pas cette boite, elle était sur ta table de chevet dans l’appart ou je t’ai connu” “oh non, mais on avait acheté ces chaussures ensemble!”
A chaque fois que j’enlève un objet ou autre, il devient nostalgique et on pourrait croire que j’enlève un objet à lui ou en commun… alors que non! et cela rend la tache plus ardue.
Par exemple, en me voyant trier ainsi MES affaires, il prend peur, je ne sais pas, car il me dit lui même qu’il a peur de me perdre. “Avec moins de vêtements, tu vas t’habiller plus classique du coup, moins féminine et plus pratique, je vais me retrouver avec une hippie habillée en sarouel coloré, adieu les beaux bijoux fantaisies, les chaussures à talon (que je ne mets déjà que rarement) et le maquillage!” … euh..?
“Ah bah ça le shampoing solide c’est peut être plus écolo et minimaliste que 3 bouteilles de démêlant mais au final ça te fait le cheveux terne, fouillis, c’est moins cool.” .. euh ..???
“T’a donné les ustensiles de cuisine, mais du coup tu pourras plus me faire de gâteau!” …. :/
bref, je pense que lui n’étant pas prêt à faire ce tri dans ses affaires, il se rend compte que je finis par avoir moins d’affaires que lui, et a peur que je finisse par devenir l’opposé de ce que j’étais à notre rencontre.
Comment lui faire comprendre l’importance de ce changement, et du coup, comment gérer l’envie de tri et ne pas tomber dans les extrêmes qui lui donneraient raison?
Car en vrai, je n’ai pas comme vision de ressembler à une femme des bois et c’est vrai que jusque là j’ai toujours été.. originale.. dans mes possessions?
Bonne journée
Bonjour Sarah,
Merci pour ton témoignage, tu n’es pas la seule à soulever cette problématique.
Si j’ai bien compris, ton petit copain voit en chaque objet que tu jettes un souvenir mit lui aussi à la poubelle. Il a peur que ton style change et que finalement toi aussi, dans ta démarche minimaliste, tu finisses par changer.
Il est important de lui expliquer que OUI, tu vas changer, comme lui et comme tout le monde, la vie nous fait évoluer, découvrir d’autres chemins sans pour autant perdre l’amour que tu éprouves pour lui.
Mais jeter un objet ne veut pas dire se débarrasser du souvenir qui le compose, car là où lui voit « les chaussures de votre premier RDV » peut être pourrais- tu lui expliquer comment toi, tu te souviens de votre première RDV.
Hypothèse :
… Peut-être que tu as plus été marqué par ce restaurant chaleureux et romantique, cette musique apaisante, ces odeurs délicieuses, son regard gourmand et tellement adorable quand il a vu arriver son dessert …
Comme je l’explique dans l’article, nous ne se sommes pas égaux face à nos souvenirs, mais l’important est de prendre le temps d’en parler.
Lorsque que l’on devient minimaliste, il est normal d’apprendre à se connaître et de faire des choix drastiques qui puissent choquer son entourage.
La communication est le maître mot, je trouve génial que ton copain est le courage de te dévoiler ses doutes et ses craintes. Beaucoup d’hommes n’expriment pas leur peur et ils se murent dans le silence et les remarques blessantes pour masquer leurs angoisses.
Alors profites de cette ouverture d’esprit pour creuser avec lui vos souvenirs, vos sensations, vos peurs et apprendre ensemble à travers cette épreuve qui, j’en suis certaine, fera grandir votre couple.
Enfin propose lui peut être de lire des livres, des blogs sur le minimalisme vue par des hommes, cela pourra sans doute lui donner un autre point de vue et qui sais … l’amener à devenir minimaliste à son tour.
Bon courage
Lucile
Ton conjoint est enfermé dans un stéréotype de femme (talons hauts, maquillage, bijoux d’un certain style, femme qui cuisine et homme qui attend que ça passe…). Pour lui et toute une génération d’hommes, c’est encore ça le référentiel de la féminité.
Mais la féminité, ce n’est pas ça. Un femme en sarouel, locks et sans maquillage peut être aussi féminine.
D’ailleurs, il n’y a pas UNE féminité mais DES féminités, c’est à dire autant que de femmes.
Si tu changes de style, alors tu ne vas plus correspondre à son référentiel et ça, c’est flippant pour lui car ses repères auront disparus.
Au lieu de chercher à correspondre à l’image (conditionnée) qu’il se fait de la femme, tu pourrai aborder le sujet avec lui et lui dire que même si tu te débarrasses de certaines choses, y compris ton style, tu te libère et tu le libère des carcans dans lesquels la société vous a enfermé. On aime l’autre pour ce qu’il est, pas pour l’image qu’il représente, car, quand tu auras vieilli, tu ne pourras plus ni t’habiller, ni te maquiller comme aujourd’hui, comment réagira il ? Le désencombrement, c’est se libérer des diktats de la société de consommation et de sa vision normée des choses.
Bonjour Lucile,
Personnellement j’ai commencé à m’intéresser au minimalisme quand je me suis rendu compte que je passé mes journées à faire le ménage, ranger, déplacer des objets, les nettoyer, les chercher. Je me sens esclave du matériel, des objets que je possède.
J’ai commencé par trier mes affaires. Une fois fait, je suis me suis rendu compte que je n’étais pas esclave de mes affaires mais de ces affaires. Mon mari garde énormément, des vêtements qui ne lui vont plus mais qu’il espère remettre quand il aura maigri, des vêtements qu’il achète parce que c’est une affaire, et souvent une taille en-dessous. Il a une armoire pleine et deux grandes valises. Et je ne parle là que des vêtements.
Il achète beaucoup, car c’est une affaire. La nourriture idem, mes placards sont pleins. Et je ne parle même pas du garage, caves et du cagibi. Je suis mère au foyer, c’est moi qui passe mes journées dans une maison encombrée et qui m’occupe de toutes les tâches ménagères. Et je ne le supporte plus, j’en suis malade et je n’arrive pas à lui faire comprendre que le problème, c’est la quantité. Pour lui c’est moi qui est bordélique, qui gère mal la maison, où il propose de rajouter un meuble de rangement. Mais quand il rajoute un rangement il s’empresse de le remplir. Et le pire dans tout ça c’est qu’il a une très bonne mémoire, il se rappelle tout ce qu’il achète, si je jette, donné ou vends quelque chose: ” tu sais combien ça vaut ça”, “ça se voit que c’est pas ton argent”, et bien sûr les au cas où.
Je ne sais plus quoi faire pour lui faire comprendre que ces objets sont une pollution, qu’ils me rendent malade.
Quand je suis tombée sur ton article, je me suis dit, enfin quelqu’un qui soulève ce problème, si vous avez des petits conseille à me donner, je suis prenante.
Bonjour M-Line,
Je comprends votre détresse.
Il n’y a rien de pire que d’être esclave des affaires des autres.
Je comprends à travers votre message que le dialogue est compliqué et que votre mari est braqué.
Si j’ai bien compris c’est donc lui qui fait les courses alimentaires et n’achète que des “bonnes affaires” ?
Avez-vous essayé de lui proposer de faire les courses à sa place, cela pourrait vous permettre de stopper le flux entrant…
Acheter en quantité si c’est “une affaire” pourquoi pas ? Mais à condition que se soit consommé. Si vous vous rendez compte que ces achats finissent à la poubelle, peut-être qu’il serait judicieux de mettre votre conjoint fasse à cela et de lui dire que finalement, c’est également jeter l’argent à la poubelle.
Pareil pour les vêtements, il y a des bonnes affaires toutes les semaines, il aura tout le loisir de refaire sa garde-robe lorqu’il aura perdu ses kilos en trop.
Si votre mari aime la lecture, je vous conseille de lui proposer de lire les ouvrages cités dans l’article.
Si il préfère les films, il serait intéressant de sensibiliser la famille devant un film tel que « Trash » ou « No impact man ».
Le dialogue est parfois compliqué mais il n’est jamais impossible.
Aussi je pense qu’il serait pas mal de creuser un peu pour savoir d’où proviens cette peur de manquer. Enfin rappelez-lui qu’il ne facilite pas votre rôle de femme au foyer en remplissant votre maison de toutes ces choses inutiles.
Petite touche par petite touche, il finira par comprendre.
Ne baissez pas les bras, vous êtes loin d’être la seule dans ce cas.
Si vous avez d’autres questions, je suis à votre écoute.
Bon courage
Lucile
Bonjour Lucile, je suis également dans le début du minimaliste. J’ai passé à travers tout ce qu’il y a dans la maison mise à part les vêtements de mon mari. Je lui ai demandé à plusieurs reprises de le faire et il ne le fait toujours pas, alors j’ai arrêté de lui demander. Il a de merveilleuses qualités mais il est pareisseux. Il veut le faire, ca va juste probablement prendre 6 mois avant qu’il le fasse enfin. Bref, il comprend ma démarche, m’encourage et est content lorsque je lui montre le résultat. Le gros problème c’est qu’il achete très régulièrement sur les petites annonces pour de la decoration (il est adepte) ou autre chose. Ca ne coûte jamais cher, mais moi je desencombre pour qu’il me réemconbre aussitôt. Et lorsque je lui redis que j’essaie d’être minimaliste et tout, il se braque un peu et m’explique qu’il est d’accord que je sois dans ce processus mais qu’il ne va pas changer arrêter. J’ai l’impression de travailler pour rien et qu’il ne prend pas en compte le cheminement dans lequel je suis. Avez-vous un autre conseil pour moi, pour lui faire comprendre? Je vais prendre en note les ducumentaires et les voir avec lui. Il aime voir des documentaires, espérons qu’un cheminement va se faire pour lui également.
Bonjour Mélanie,
Je comprends bien ta frustration mais, tu dois garder à l’esprit que vous êtes deux à vivre sous votre toit et qu’il faut donc que tout le monde y trouve son compte.
Tu as déjà de la chance que ton conjoint te soutienne, même si il prend son temps et hésite encore. Nous ne sommes pas tous égaux devant notre attachement aux objets.
Aussi, si il est passionné de déco, sache que le minimalisme avant d’être un mode de vie est un art (peinture, sculpture, photo minimaliste) il serait intéressant de le lui faire découvrir.
Patience et communication sont les maîtres mots.
Bon courage
Lucile
Bonjour Lucille ! Et merci pour cet article très sympa !
Personnellement, j’ai un conjoint un brin sensible… ( et quand je dis un brin, je suis sympa). Il conserve donc un tas de bordel au moindre petits souvenirs. C’est très mignon en soi. Ca prend simplement de la place.
Pour tout te dire, notre démarche minimaliste est aujourd’hui commune. Il a déjà viré et désencombrer ses fringues ou les objets ” utiles”. Mais pour trouver son équilibre ( et ne pas lâcher prise), il accumule dans un espace qui ne touche pas au quotidien : notre cave et notre garage. Aujourd’hui, j’aimerai l’aider à passer ce cap même si il n’a pas d’impact matériel sur moi. Je ne possède pas d’objets dans ces deux pièces, et je ne m’y rend donc pas. les arguments économiques n’ont pour le moment rien donner. Et si ce n’est pas un sujet de dispute ( nous avançons ensemble à notre rythme), je suis un peu à court d’idées ! Encore merci pour cet article !
Bonjour Edith,
Ton témoignage est très intéressant.
A travers tes lignes j’ai l’impression que ton conjoint à un manque de confiance en lui qui le pousse à garder tous ces objets. Je pense que cela remonte à son enfance.
Peut-être a-t-il vécu plusieurs déménagements qui l’on perturbé, un incendie qui aurait détruit ces souvenirs ou un manque de tendresse de sa mère qui le pousse à donner autant de valeur sentimental à ces objets.
Notre comportement à toujours un cause passé, il faut parfois creuser dans notre histoire pour en découvrir les éléments perturbateurs et ainsi passer ce cap.
Bien entendu il faut y aller avec des pincettes. Mener l’enquête avec de petites discussions ou questions anodines sur son enfance afin de construire ce puzzle et enfin comprendre le pourquoi du comment ?
C’est magnifique de faire ce chemin en couple, je sais que personnellement ça nous a beaucoup rapprochés. J’espère que j’ai pu t’aider.
Bon courage
Lucile
Merci Lucile d’avoir écrit un article sur ce sujet ! Je cherchais en vain des conseils là-dessus !
Enfin !!! Je suis remontée jusqu’à vous !
Personnellement, j’aime, en effet, beaucoup ranger et trier, ce qui m’apporte beaucoup de satisfaction.
Mais, bien sûr, je ne ressens pas l’accomplissement de ces tâches totalement terminé car Monsieur, lui, n’en n’a que faire de ce genre de remue-ménage.
Alors, oui, l’appartement est quand même en ordre car il ne possède pas une montagne d’objets, mais il refuse catégoriquement de s’impliquer dans le moindre tri de ses affaires,
dont certaines, je précise, n’ont pas été utilisées depuis 1 an. Mais, il refuse de s’en débarrasser !
Même si c’est moi qui lui propose de l’aider en lançant des phrases telles que “Et ça, tu le gardes ? Tu ne t’en sers pas spécialement, on en fait quoi ? On s’en sépare, non ?”…
Rien à faire, il refuse de jeter, de se séparer de la moindre affaire, même si elle ne lui est pas utile. Il me dit toujours de laisser tout ça et de ne m’occuper QUE de mes propres affaires uniquement.
Donc, j’ai cette impression que mon tri et mon rangement restent malgré tout, incomplets !
Merci Lucile, j’ai hâte de vous lire !
Bonjour Pauline,
Merci pour ton témoignage, tu mets le doigt sur un point important. La base de cette démarche minimaliste est la COMMUNICATION. Je comprends que tu sois frustré que ton conjoint n’adopte pas ta démarche mais peut être n’en ressent-il pas le besoin.
Nous ne sommes pas tous égo devant notre rapport à l’objet, si il ne veut rien jeter c’est certainement qu’il y est très attaché.
Dans ce cas ne t’occupe que de TES affaires et refuse de prendre la responsabilité physique mais aussi mentale de ses affaires. Je sais que c’est compliqué mais cela fait aussi partie du processus, il s’agit du lâché prise.
Bon courage
Depuis qu’il est en retraite mon mari ne peut rien jeter. Il garde tout boite, carton, papier, bout de bois et des choses comme ancienne friteuse, tous les emballages, les ustensiles cassés , les objets cassés ou inutilisables vieux meubles etc… le grenier et la cave débordent. Je ne sais plus quoi faire, si je jette à la poubelle, il va le recupérer et devient agressif en paroles.
Bonjour Marie,
Merci pour votre témoignage.
Si cette problématique est arrivé au moment de sa retraite, c’est qu’il doit certainement avoir vécu cela comme un choque profond.
Vu votre description, on est plus dans vision matérialiste, car il s’agit plus de conserver des déchets que des objets.
Il faut ouvrir le dialogue avec lui sur le fait que votre lieu de vie, est un lieu partagé, et qu’y entasser des déchets peut attirer nuisibles et problème de santé. Si cela empire, je vous conseille de vous tourner vers des spécialistes du syndrome de Diogène pour vous apporter leur aide et leur savoir faire.
Bon courage à vous.